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Alors que les deux réglementations européennes vont s'appliquer à partir de juin 2011, le plan français Ecophyto 2018 continue de se concrétiser par de multiples initiatives.
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C'est à partir de juin 2011 que le « paquet pesticides », adopté en 2009, va s'appliquer dans toute l'Union européenne. Il comprend le règlement sur la mise sur le marché des produits phytosanitaires et la directive qui encadre leur utilisation durable.
Le premier sera applicable à partir du 14 juin 2011 et remplacera la directive 91/414. Il définit des critères d'approbation, d'exclusion et de substitution pour les substances actives, et prévoit le découpage de l'Union en trois zones (nord, centre et sud) pour les autorisations de mise sur le marché. La France fait partie de la zone sud.
Le demandeur d'une autorisation pour une préparation désignera un Etat membre qui l'évaluera pour une zone concernée. Un pays de cette zone ne pourra pas refuser sans motif le produit.
Quant à la directive sur l'utilisation durable des pesticides, elle devra être transposée au plus tard au 14 décembre 2011 en droit national. Elle prévoit des plans d'action nationaux pour réduire les risques et les effets de l'utilisation des produits pour la santé humaine et l'environnement.
En France, le plan Ecophyto 2018, mis en place en 2008, traduit déjà certains points de cette directive-cadre. Il vise à réduire de 50 % l'usage des produits phyto d'ici à 2018, si c'est possible.
Un objectif difficile à atteindre dans les temps, selon l'étude Ecophyto R&D dirigée par l'Inra et présentée en début d'année, puisqu'il faudrait que plus de 60 % des surfaces soient conduites en production intégrée pour y arriver.
Il reste que le plan Ecophyto continue à se déployer en mesures concrètes. Un réseau de mille fermes de référence et de démonstration devait être créé à la fin de 2010. Baptisé Dephy Ecophyto, il vise à « favoriser le transfert de systèmes et de techniques économes en produits phyto ».
De son côté, la phase d'expérimentation du Certiphyto, entamée à la fin de 2009, bat son plein. Ouverte jusqu'en juin 2011, elle permet aux agriculteurs de se former gratuitement pendant deux jours sur l'utilisation des produits et les risques pour l'utilisateur et l'environnement.
Car, pour pouvoir acheter et utiliser des spécialités, les agriculteurs devront présenter à partir de 2014 ce Certiphyto, délivré par FranceAgriMer et valable dix ans. D'ici à la fin de l'année, 50.000 chefs d'exploitation sur les 250.000 auront suivi la formation.
Protéger les utilisateurs
Un neuvième axe dans le plan Ecophyto a été créé en novembre 2010, portant sur la « prévention des risques liés aux produits phytosanitaires » (volet de la sécurité des utilisateurs).
Les travaux seront organisés autour de quatre chapitres et huit actions sur le matériel agricole, l'utilisation des équipements de protection individuelle (EPI), les étapes de préparation de la bouillie et la veille sanitaire.
Ce thème de la prévention du risque phyto est également au centre de la campagne de sensibilisation lancée en septembre dernier dans la presse agricole par Adivalor, l'APCA, Coop de France, Farre, la FNA, InVivo, JA et l'UIPP.
La première phase de cette campagne visait la protection des mains, premier vecteur de contamination.
Rendez-vous en 2011• En 2011 : retrait de dix substances « préoccupantes » supplémentaires. • Juin : fin de la phase expérimentale pour le Certiphyto. • 14 juin : application du règlement européen sur la mise sur le marché des produits phyto. • 14 décembre : date limite pour la transposition en droit national de la directive sur l'utilisation durable des pesticides. |
Cruiser 350 : un an de sursis De nouveau autorisé pour 2011, le traitement de semences Cruiser 350 pourra être utilisé sans limite de date de semis mais avec des restrictions d'emploi (déflecteurs obligatoires, vitesse du vent inférieure à 20 km/h). Cela fait désormais quatre années que le thiaméthoxam est autorisé campagne par campagne et les associations apicoles et environnementales l'accusent à chaque fois d'être dangereux pour les abeilles. Même s'ils attendaient son autorisation, les maïsculteurs estiment, eux, que le ministère de l'Agriculture se « moque » d'eux. Ils souhaiteraient en effet que le Cruiser 350 soit autorisé à plus long terme car le dossier est « carré ». (C.F.) |
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